Université Shriner – Une affaire de famille Discussion au coin du feu : Offrir la grâce

Université Shriner – Une affaire de famille Discussion au coin du feu : Offrir la grâce
[Carton-titre] Jordan Settle, PP, Jaffa Shriners :
De nos jours, les parents qui élèvent des enfants sont confrontés à de nombreux conflits d’horaires. Je dis souvent : « Si vous voulez que notre famille participe à un événement, il faut nous le dire six mois à l’avance. »
Il faut être en compétition avec les événements religieux, scolaires et autres activités. Plus vous vous y prenez à l'avance pour informer votre communauté de ces événements familiaux, plus vous avez de chances que les gens viennent avec leur famille.
Bien souvent, ma femme est occupée d'un côté, et moi de l'autre avec un enfant. Ce n'est pas que je ne voulais pas y aller, mais c'était notre priorité. Donc, une bonne planification est, je pense, primordiale. Il est également important de comprendre le nombre d'heures de bénévolat qu'une famille peut traditionnellement consacrer chaque année. En général, les familles peuvent donner entre 20 et 30 heures, en plus de… Quel impact les téléphones cellulaires ont-ils eu sur nos vies ? Nous vivons dans une société d'instantanéité, et toutes les organisations encouragent maintenant les sorties et les activités en famille. Si une famille peut donner de 20 à 30 heures, c'est considérable. C'est un gros investissement de son temps. Ce qui est inquiétant, et que je constate souvent, c'est que lorsqu'une jeune famille apprécie vraiment le Sanctuaire, et qu'à leur deuxième visite, on leur propose d'organiser l'événement l'année suivante, ça les fait fuir. Je comprends le point de vue de Noble. Ce monsieur et sa dame participent probablement à la planification de ce projet depuis 10 ou 15 ans et ils essaient simplement de le garder en vie et de le faire perdurer en attendant la relève. Mais bien souvent, on constate qu'on fait peur à nos jeunes membres en leur demandant tout de suite de prendre les rênes. Les familles vous donneront ce qu'elles peuvent. Comme je l'ai dit, la compétition est rude. Vraiment rude. On vit dans une société plus connectée que jamais et elle le sera chaque jour davantage. Et il y a beaucoup de choses qui dérangent nos familles, notamment les téléphones portables. Quel impact les téléphones cellulaires ont-ils eu sur nos vies ? Ce n'est pas seulement la communication instantanée. Plus besoin d'aller à un concert. On peut en regarder un sur YouTube. On peut assister à un webinaire du Shrine et jaser avec des gens du monde entier. Être hyperconnecté a donc ses avantages et ses inconvénients. Mais le plus important pour nous, c'est de savoir qu'il y a des activités sportives, des activités religieuses, des activités scolaires. C'est beaucoup demander à une famille.
On en a déjà parlé lors de la séance précédente : les disponibilités des familles varient. Nous avons rejoint le Divan… J'ai actuellement une fille de 15 ans et une autre de 13 ans, et je suis un peu comme un Uber sans être payé. C'est ce que je suis en tant que père de deux adolescentes. Il y a cinq ou six ans, il était plus facile de rejoindre le Divan et d'emmener ma famille aux activités, car mes filles voulaient être avec ma famille et ma famille élargie à Jaffa.
Mais maintenant, mes enfants essaient de passer du temps avec leurs amis et de participer à des activités sociales. La dynamique a bien changé. Encore une fois, il n'y a rien de mal à ça et je ne pense pas qu'on puisse l'imposer, mais on doit juste savoir que les familles vont donner ce qu'elles peuvent. J'ai aussi mentionné lors de la dernière séance que mon père a attendu sa retraite pour devenir membre des Shriners afin de pouvoir conduire nos enfants à l'hôpital. C'était son souhait, car il voulait attendre la retraite. Chacun est à une étape différente de sa vie. Les familles traversent des périodes différentes. On peut trouver des personnes très actives lorsque leurs enfants sont petits, puis qui ont besoin de prendre un peu de recul lorsque ces derniers sont adolescents. Mais si vous avez créé une organisation conviviale et familiale, elles reviendront lorsque leurs enfants seront à l'université et s'épanouiront dans de nouvelles aventures. Mais l'essentiel, c'est de comprendre que les familles vous donneront ce qu'elles peuvent et que trop leur en demander peut parfois les éloigner.
[Titre] Mandii Sturlaugson, épouse, El Zagal :
Deux choses à ce sujet, absolument. Et pour ceux qui n'ont pas d'adolescents, le monde du sport, tel que nous l'avons connu avec nos enfants, a énormément changé. Je peux vous dire qu'entre mon aîné et mon cadet, le changement est flagrant.
Et le sport, si vous inscrivez vos enfants à une activité sportive (j'habite dans une région froide, alors on les met sur la patinoire dès l'âge de deux ans, et ensuite, s'ils continuent, peu importe le sport), ce n'est plus une blague de dire que le hockey est une carrière de douze mois. C'est un sport à temps plein qui dure toute l'année. Et dans ce cas, les parents doivent donner de leur temps pour ces événements. C'est eux qui doivent amener leurs enfants à tous ces événements. Tout ça amène son lot de défis.
Mais je pense qu'il est important de toujours faire preuve de compréhension. Que ce soit en limitant leur participation à un certain nombre d'heures ou en leur permettant de faire les choses différemment.
Vous avez parlé de bénévolat, et les gens sont prêts à s'engager. Simplement, ils ne sont peut-être pas disposés à assumer des responsabilités. C'est une distinction importante, surtout lorsqu'on aborde la question de l'implication.
Nous constatons aussi que, parfois, en tant que Shriners, nous sommes très attachés à nos habitudes. Si je fais quelque chose aujourd'hui, on devra toujours le faire de la même manière.
Pour ceux d'entre vous qui ont déjà visité El Zagal à Fargo, notre slogan est : « On a toujours fait comme ça. « Et il y a un grand cercle et un mot-clic, comme pour les autocollants de M. Beurk, vous voyez ? C'est un véritable phare, un symbole, conservé dans notre sanctuaire, car nous voulons nous assurer de comprendre que nous évoluons, que les sociétés évoluent, que nos cultures évoluent. On doit évoluer avec elles. C'est pourquoi je dis que le mot grâce est si peu utilisé, mais si pertinent, qu'il s'agisse d'accepter la grâce que les familles peuvent nous offrir ou celle des bénévoles. Comme je l'ai dit, quand on parle de nos habitudes bien ancrées, un exemple qui me vient toujours à l'esprit, c'est qu'on aime faire certaines choses, d'une certaine manière. Prenons l'exemple le plus simple de la cuisson des hot-dogs. Tout le monde est prêt. On les fait griller sur le brûleur de gauche, et une nouvelle famille arrive, ne sait pas comment faire, et les met sur le brûleur de droite. Vous ne seriez pas surpris du nombre de personnes qui les corrigent en disant : « Il faut le faire à gauche. Dans la société d'aujourd'hui, on peut se demander ce que les téléphones ont changé. Les téléphones sont synonymes de gratification immédiate, n'est-ce pas ? D'action immédiate. Donc, s'il y a un bouton, je dois appuyer dessus. C'est pour ça qu'y est là. On n'a pas mis de bouton là pour que je ne l'utilise pas. Nous voulons donc accepter que nos nouveaux membres, nos nouvelles familles, cherchent de nouvelles façons de faire, parce que c'est comme ça qu'ils ont été élevés. Mais savez-vous quoi ? Nous voulons l'accepter et recueillir leurs commentaires, car cela nous permettra de mieux comprendre ce que nos familles recherchent. Que pouvons-nous faire pour maintenir leur intérêt ? On n'a pas besoin de les faire travailler dès qu'ils arrivent et de les épuiser. Pour eux, leur seule tâche devrait être de travailler ou de faire du bénévolat. Nous voulons que cette expérience soit aussi enrichissante que la vôtre. Vous avez donc vécu une expérience merveilleuse au Shrine, et nous souhaitons la même chose pour eux. Cependant, chaque parcours est unique. Je suis tout à fait d'accord. J'apprécie énormément le fait qu'on accueille de nouvelles familles. Il est essentiel de leur faire preuve de bienveillance, que ce soit par notre temps ou en veillant à bien cuire les petits pains.